vendredi 28 juillet 2017

Musa d'un Populu : anthologie de poésie corse...

Je vous en avais parlé il y a quelques temps, mais aujourd'hui Musa d'un Populu est parue. C'est un gros livre publié aux éditions du Bord de l'Eau, qui rassemble 26 poètes hommes et 26 poètes femmes : je pourrais dire "poétesse" mais le mot ne me plait pas. Une jolie parité, pour des textes tous différents, qui se veulent représentatifs de la diversité de la poésie contemporaine corse. Et ils le sont.

Pourquoi me retrouve-t-on dans cette anthologie ? J'ai vécu douze ans à Ajaccio, deux de mes enfants y sont encore, j'y ai beaucoup d'amis, plus que partout ailleurs, et quand Norbert Paganelli, qui est le coordinateur de cet ouvrage, m'a demandé si je me sentais corse, et ce que j'éprouvais quand j'arrivais dans l'île et quand j'en partais, j'ai répondu en toute sincérité qu'à chaque débarquement je savais que je rentrais chez moi. Je ne suis bien sûr "que" corse de coeur, mais c'est de tout mon coeur !



Je suis donc fière de faire partie de cette anthologie, et j'y ai découvert des poètes que je ne connaissais pas et qui parlent un langage universel, d'autres qui me touchent moins mais auxquels je reviendrai sans doute pour m'en approcher un peu. J'y ai retrouvé la poésie de Norbert qui excelle à dire le grave dans des mots qu'il effleure, et Babette Paccioni, une amie qui fut aussi la professeure de danse de ma fille, et qui tisse ses poèmes avec la même rigueur que celle utilisée dans ses chorégraphies.

La préface de Norbert Paganelli s'attache à présenter cet ouvrage en cherchant ce qui relie ces auteurs, et en essayant de définir ce qu'est la poésie : c'est aussi ce qu'il a demandé à chacun des participants, et les réponses, multiples et très diversifiées, dans le fond comme dans la forme, se rejoignent toutes sur un point, même s'il n'est jamais explicitement nommé, qui est son rôle de lien. La poésie, un fil d'amour entre les humains ?

Si peu et tant à la fois...

A commander chez votre libraire ou bien ici :https://www.amazon.fr/Musa-populu-Floril%C3%A8ge-po%C3%A9sie-contemporaine/dp/235687545X/ref=sr_1_fkmr0_1?ie=UTF8&qid=1501259752&sr=8-1-fkmr0&keywords=musa+d%27un+populu

lundi 10 juillet 2017

Premier prix

Voilà, ça y est, j'en rêvais, Draftquest et Librinova l'ont fait : mon roman "Dans la chair des anges" a obtenu le premier prix du concours éponyme ! Quand j'ai reçu le mail, je l'ai relu 3 fois avant d'être sûre de ne pas rêver... Premier prix ! Ce roman qui m'a pris des mois (deux années en fait), que j'ai relu, fait relire, modifié, peaufiné, qui a été refusé plusieurs fois par des éditeurs, le voici qui a enfin sa chance !

Bon, je suis réaliste : rien n'est acquis. Librinova m'offre sa parution en numérique et une belle couverture, à moi de faire la promo, et si, dans 18 mois, j'ai réalisé plus de 1000 ventes, Librinova jouera le rôle d'agent littéraire pour trouver au roman un éditeur qui lui attribuera une vie de papier. Tout reste à faire, du moins l'essentiel : que des lecteurs qui ne me connaissent pas aiment mon texte, le disent, et que d'autres l'achètent et l'aiment aussi.



Pour le moment, j'ai de bons retours : la plupart de ceux qui le découvrent l'apprécient, il y a eu 34 ventes depuis le début de la mise en ligne (il parait que c'est très correct) et les commentaires et critiques sont très positives. Mais... ce n'est qu'un début, et je ne suis pas une commerciale, je ne sais pas (et ne veux pas !) me vendre. Le but est donc loin d'être atteint, et s'il l'est, ce sera grâce aux lecteurs, grâce au roman, et pas à ma petite personne. Wait and see.

En attendant, je continue à écrire, bien sûr. Un peu rassérénée par ce prix, je me sens un peu plus sereine quand à mes compétences, le syndrome de l'imposteur s'éloigne pour quelques temps. Mon boulot, c'est d'écrire bien plus que de faire ma promo et de booster les ventes : je le ferai ici de temps en temps juste pour multiplier les chances de parvenir aux 1000 ventes, et de voir un jour en librairie "Dans la chair des anges". 

Merci de m'y aider ! 

samedi 13 mai 2017

Le MOOC de DraftQuest : écrire une oeuvre de fiction (saison 5).

Je vous avais promis de faire un billet sur ce MOOC, le voilà enfin ! Le MOOC de DraftQuest, Ecrire une oeuvre de fiction, saison 5. Organisé par David Meulemans, avec des vidéos animées par Martin Winckler (La maladie de Sachs, Le choeur des femmes).
Déjà, penser à suivre un MOOC sur l'écriture, pour moi, fut une grande nouveauté : j'ai toujours écrit en solitaire, même quand je l'ai fait à 4 mains avec Morgane Sifantus, c'était à distance et chacune devant son écran. Et à l'instinct. Au feeling. La seule fois où j'ai construit un vrai plan, c'était pour ma pièce de théâtre, Ciel rouge le soir, qui m'a permis de mettre en oeuvre tout ce que j'avais appris dans le bouquin de Lavandier, La dramaturgie, et aussi parce que je n'avais encore jamais écrit de théâtre. Pour mes romans, je partais d'une scène, d'un personnage, ou je connaissais la fin mais pas le début, et je me laissais dériver doucement au gré de l'inspiration et du hasard...



Avec le MOOC, ce qui me motivait, outre une réflexion commune sur l'écriture, c'était le fait d'écrire un peu tous les jours, engagement que j'avais déjà pris envers moi-même, mais qui mettait un peu plus de pression si c'était aussi envers les autres (qui au demeurant s'en fichaient sans doute !). Mais finalement, il y a eu bien plus que ça : des échanges avec les autres écrivants, des questions que j'avais déjà vaguement formulées mais qui soudain s'articulaient de façon plus construites, des découvertes (comme les fameux logiciels Scrivener ou Scribbook déjà cités). En bref, une impression d'avancer, d'apprendre, d'être dans le bain, dans mon élément !

Et puis, le point d'orgue : la possibilité à l'issue du MOOC de faire concourir mon roman (celui travaillé pendant le MOOC ou un autre) pour être publié soit par Les Forges (aucune chance pour moi, David l'a déjà lu et refusé) soit par Librinova en numérique avec une possible évolution en papier si un éditeur est accroché. Je ne pouvais pas passer à côté de ça !

Et je me suis tellement prise au jeu pendant ce MOOC que j'attends la saison 6 avec impatience : ce sera l'occasion pour moi de finir le texte que j'ai commencé !


samedi 1 avril 2017

Les logiciels d'écriture, pour quoi faire ?

Il y a encore peu de temps, je ne savais même pas que ça existait. Les logiciels d'écriture, c'est quoi ? Pour écrire, il fallait jusqu'à présent un stylo et du papier, ou un ordinateur avec traitement de texte, et puis c'est tout ! Après, de l'inspiration, du travail, du temps, de l'énergie, des ingrédients flous et non mesurables, mais côté matériel, rien de bien sorcier.

Et puis je me suis inscrite au MOOC DraftQuest, intitulé Ecrire une oeuvre de fiction (saison 5). Sur un coup de tête. Pour voir. Voir d'abord les vidéos animées par Martin Winckler. Voir ce que pouvait apporter une communauté d'"écrivants" (c'est le terme ad hoc) du point de vue de la stimulation et de l'aide. Faire aussi les exercices proposés par David Meulemans, l'éditeur des Forges de Vulcain à l'origine de ce MOOC. Et vu qu'il a déjà refusé trois de mes textes, je me disais que j'avais beaucoup à apprendre de lui, sachant aussi qu'il a publié le très beau Une bouche sans personne, de Gilles Marchand. Bref, peu d'attentes et beaucoup de curiosité. Le défi : écrire un peu TOUS LES JOURS, ne serait-ce que 15 minutes.

Et c'est là que j'ai découvert les logiciels d'écriture, dans mes échanges avec les autres Mooceurs. D'abord Scribbook, élaboré par un des participants, qui m'a séduite, mais qui n'est pas encore assez facile d'utilisation pour moi. Et puis ensuite, après deux ou trois essais avec d'autres qui ne m'ont pas assez satisfaite pour que je les cite (je ne me souviens plus de leurs noms), j'ai trouvé Scrivener. Et en même temps, un début de formation gratuite qui lui est consacré, et que j'ai suivie, sérieusement, parce que je me suis vite rendu compte que sinon je serais vite larguée. Il faudrait que je fasse un jour la formation complète, mais je n'ai pas encore les moyens.



Alors, Scrivener, ça change quoi ? Et bien pas mal de choses : la première, c'est que ça permet de ne pas écrire de façon linéaire, et de s'y retrouver malgré tout. On peut commencer plusieurs chapitres en même temps, en laisser tomber un pour en continuer un autre, et les dossiers sont toujours parfaitement rangés et en plus visualisés en permanence. La deuxième : on peut élaborer des fiches personnages, avec toutes les caractéristiques dont on a besoin, genre date de naissance et couleur des yeux, lien de parenté avec les autres protagonistes, et autres détails que l'on peut oublier, et que l'on a à portée d'yeux dès qu'on en a besoin. La troisième, on a un endroit où noter en vrac les idées qui nous viennent, sans fermer ce qu'on est en train d'écrire... Bref, je ne peux pas tout vous énumérer, mais en gros c'est comme si on avait un grand cahier où on note tout dans le désordre et où ça se classerait presque tout seul. 

Bon, je ne dis pas que c'est indispensable, mais franchement, une fois qu'on a commencé à s'en servir, c'est une vraie aide, et ça peut se transformer à tous moments en un document Word présenté de façon classique pour envoyer à son éditeur. Je continue donc à l'utiliser, et je ne suis sans doute pas près d'arrêter. Quant au MOOC, je vous en reparlerai une prochaine fois, car ça aussi, c'est une très belle expérience !

vendredi 10 mars 2017

Poésie, poèmes, poète...

Parfois, de plus en plus souvent, la nuit, ou le soir tard, j'écris des poèmes. Ou de la poésie. Je ne sais pas comment appeler ces morceaux d'univers. Des colliers de mots qui naissent comme un ruisseau sous mes doigts. Quelquefois, je les publie sur Facebook, pour qu'ils ne soient pas perdus, qu'ils ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, et que l'habit puisse faire le moine s'il en a envie. Je ne sais pas si je suis poète. Quand est-on poète ? L'est-on ou le devient-on ?

Un jour, j'ai publié un poème qui avait été lauréat d'un concours sur un site de littérature courte, et un ami poète m'a demandé si j'en avais écrit d'autres, s'il pouvait les lire. J'ai été flattée : lui est un vrai poète, reconnu, et en plus, corse. La Corse, c'est ma patrie de coeur. Je lui ai envoyé quelques-uns de mes textes et il les a aimés, il en a choisi 3 ou 4 pour faire partie d'une anthologie bilingue français/corse qui paraitra en juin. J'ai été encore plus flattée, et fière.



Du coup, c'est avec un autre oeil que j'ai regardé ma poésie : peut-être que la publier serait une bonne idée ? Mais chez qui ? Faire éditer un roman est déjà difficile, alors des poèmes ! N'empêche que j'y pense de plus en plus, parce que ces textes représentent pour moi une autre voix, une autre voie. Une chair plus tendre et sans doute plus intime. Une lumière plus tamisée mais bien plus violente au fond. Les mots y volent comme des nuées de papillons, et leurs ailes effleurent les âmes plus justement. Ce n'est sans doute pas un hasard si ces fulgurances me saisissent quand la nuit a tout envahi, et que je les jette sur le papier en un seul geste ample, un mouvement de brasse coulée, un grand saut vers le ciel, ou parfois aussi un plongeon dans les ténèbres.

Alors, en-dessous, un de ces éclairs, pour vous montrer.

Les âmes perdues

Où vont les rêves
Quand le dormeur s’éveille
Où vont les âmes
Quand les corps disparaissent
Auprès de quelle étoile
Au fond de quel océan
Envolés
Oubliés
Perdus
Comme les mots qu’on efface
Ou bien demeurent-ils
Dans l’air
Impalpables
Invisibles
Poussières minuscules
Qu’éclaire parfois
Un rayon de lumière
Fugace.



mercredi 8 mars 2017

Un autre livre en cours : Cathy Borie auteure, le retour !

"Nos vies comme des brindilles"  est toujours en recherche d'éditeur, et me revoilà pourtant sur ce blog avec un nouveau livre en cours.

Alors non, je ne vais pas vous refaire le coup de la grossesse littéraire, mais j'ai quand même bien envie de continuer ma réflexion sur l'écriture, le comment, le pourquoi, etc.

Où trouver l'énergie, quand on a deux romans qui attendent qu'un éditeur les publie, pour en commencer un troisième ? Ecrire n'a donc finalement rien à voir avec l'objectif d'être lu ? Honnêtement, je ne sais pas quoi répondre à cette question, bien que ce soit moi qui l'ai posée. Oui, j'écris pour être lue, oui, je ne suis jamais autant satisfaite que quand un(e) de mes lecteurs/lectrices me dit que j'ai touché son coeur, son âme ou autre chose d'elle ou de lui, mais ça ne suffit pas pour me motiver à continuer d'écrire.



Les histoires sont dans ma tête et il faut qu'elles sortent. Elles sont brouillonnes, parfois floues, elles n'ont pas encore les mots qui les tiennent debout, elles vacillent et fluctuent, mais je sens impérativement leur présence me pousser dans le dos, et je n'ai pas vraiment le choix : je peux juste reculer un peu, attendre que ça mûrisse, ou pas. Parfois c'est vraiment un truc très peu structuré qui jaillit, une sorte d'ectoplasme, à moi de lui offrir un squelette, de la chair, des gestes, de la couleur.

Je n'abandonne pas pour autant mes autres romans, les deux déjà écrits et qui patientent sagement : je les envoie à droite à gauche, j'y crois à chaque fois et je me prends une claque à chaque refus. Mais l'autre gigote et il faut aussi que je m'en occupe : ça parle dans ma tête, je couche des mots, je tapote sur le clavier. Pour cette fois, j'ai trouvé une motivation qui m'aide bien à cadrer ce nouveau projet : je participe à un MOOC d'écriture de fiction, et je dois écrire tous les jours un morceau de mon texte. Du coup, j'ai découvert des logiciels d'écriture qui me permettent de gérer autrement l'avancée du récit, et de ne pas forcément écrire dans l'ordre (mais je en parlerai dans un autre billet, de ces logiciels !), ce qui offre une liberté qui facilite l'inspiration... même si le boulot de relecture risque d'être un gros gros morceau !

Donc voilà où j'en suis : j'ai en cours un roman dont j'ai déjà écrit plein de petits bouts, deux romans qui trépignent pour être édités, et aussi d'autres surprises... mais ce sera pour la prochaine fois !