vendredi 10 mars 2017

Poésie, poèmes, poète...

Parfois, de plus en plus souvent, la nuit, ou le soir tard, j'écris des poèmes. Ou de la poésie. Je ne sais pas comment appeler ces morceaux d'univers. Des colliers de mots qui naissent comme un ruisseau sous mes doigts. Quelquefois, je les publie sur Facebook, pour qu'ils ne soient pas perdus, qu'ils ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, et que l'habit puisse faire le moine s'il en a envie. Je ne sais pas si je suis poète. Quand est-on poète ? L'est-on ou le devient-on ?

Un jour, j'ai publié un poème qui avait été lauréat d'un concours sur un site de littérature courte, et un ami poète m'a demandé si j'en avais écrit d'autres, s'il pouvait les lire. J'ai été flattée : lui est un vrai poète, reconnu, et en plus, corse. La Corse, c'est ma patrie de coeur. Je lui ai envoyé quelques-uns de mes textes et il les a aimés, il en a choisi 3 ou 4 pour faire partie d'une anthologie bilingue français/corse qui paraitra en juin. J'ai été encore plus flattée, et fière.



Du coup, c'est avec un autre oeil que j'ai regardé ma poésie : peut-être que la publier serait une bonne idée ? Mais chez qui ? Faire éditer un roman est déjà difficile, alors des poèmes ! N'empêche que j'y pense de plus en plus, parce que ces textes représentent pour moi une autre voix, une autre voie. Une chair plus tendre et sans doute plus intime. Une lumière plus tamisée mais bien plus violente au fond. Les mots y volent comme des nuées de papillons, et leurs ailes effleurent les âmes plus justement. Ce n'est sans doute pas un hasard si ces fulgurances me saisissent quand la nuit a tout envahi, et que je les jette sur le papier en un seul geste ample, un mouvement de brasse coulée, un grand saut vers le ciel, ou parfois aussi un plongeon dans les ténèbres.

Alors, en-dessous, un de ces éclairs, pour vous montrer.

Les âmes perdues

Où vont les rêves
Quand le dormeur s’éveille
Où vont les âmes
Quand les corps disparaissent
Auprès de quelle étoile
Au fond de quel océan
Envolés
Oubliés
Perdus
Comme les mots qu’on efface
Ou bien demeurent-ils
Dans l’air
Impalpables
Invisibles
Poussières minuscules
Qu’éclaire parfois
Un rayon de lumière
Fugace.



mercredi 8 mars 2017

Un autre livre en cours : Cathy Borie auteure, le retour !

"Nos vies comme des brindilles"  est toujours en recherche d'éditeur, et me revoilà pourtant sur ce blog avec un nouveau livre en cours.

Alors non, je ne vais pas vous refaire le coup de la grossesse littéraire, mais j'ai quand même bien envie de continuer ma réflexion sur l'écriture, le comment, le pourquoi, etc.

Où trouver l'énergie, quand on a deux romans qui attendent qu'un éditeur les publie, pour en commencer un troisième ? Ecrire n'a donc finalement rien à voir avec l'objectif d'être lu ? Honnêtement, je ne sais pas quoi répondre à cette question, bien que ce soit moi qui l'ai posée. Oui, j'écris pour être lue, oui, je ne suis jamais autant satisfaite que quand un(e) de mes lecteurs/lectrices me dit que j'ai touché son coeur, son âme ou autre chose d'elle ou de lui, mais ça ne suffit pas pour me motiver à continuer d'écrire.



Les histoires sont dans ma tête et il faut qu'elles sortent. Elles sont brouillonnes, parfois floues, elles n'ont pas encore les mots qui les tiennent debout, elles vacillent et fluctuent, mais je sens impérativement leur présence me pousser dans le dos, et je n'ai pas vraiment le choix : je peux juste reculer un peu, attendre que ça mûrisse, ou pas. Parfois c'est vraiment un truc très peu structuré qui jaillit, une sorte d'ectoplasme, à moi de lui offrir un squelette, de la chair, des gestes, de la couleur.

Je n'abandonne pas pour autant mes autres romans, les deux déjà écrits et qui patientent sagement : je les envoie à droite à gauche, j'y crois à chaque fois et je me prends une claque à chaque refus. Mais l'autre gigote et il faut aussi que je m'en occupe : ça parle dans ma tête, je couche des mots, je tapote sur le clavier. Pour cette fois, j'ai trouvé une motivation qui m'aide bien à cadrer ce nouveau projet : je participe à un MOOC d'écriture de fiction, et je dois écrire tous les jours un morceau de mon texte. Du coup, j'ai découvert des logiciels d'écriture qui me permettent de gérer autrement l'avancée du récit, et de ne pas forcément écrire dans l'ordre (mais je en parlerai dans un autre billet, de ces logiciels !), ce qui offre une liberté qui facilite l'inspiration... même si le boulot de relecture risque d'être un gros gros morceau !

Donc voilà où j'en suis : j'ai en cours un roman dont j'ai déjà écrit plein de petits bouts, deux romans qui trépignent pour être édités, et aussi d'autres surprises... mais ce sera pour la prochaine fois !