mardi 29 mars 2016

Salon du Livre de Souillac, 24 avril 2016

J'y serai avec mon livre "La nuit des éventails". Depuis quelques années (10 ans exactement, puisque mon premier livre a été publié en 2006) j'ai eu la chance, enfin l'occasion, de participer à quelques salons du livre (dont celui de Paris !) et autres séances de dédicaces... Très excitant au début, (on a l'impression que ça y est, on est vraiment un ECRIVAIN), avec la pile de bouquins devant soi, les gens qui passent, regardent et parfois (rarement) s'arrêtent, achètent le livre et te demandent une dédicace, qu'on s'applique à adapter le mieux possible à la personne qui nous fait cet immense honneur... On rencontre d'autres auteurs, aussi naïfs que nous, ou un peu blasés, et on papote, on échange sur la littérature ou sur le temps qu'il fait selon les affinités...Ce qui est sûr, c'est qu'on ne vend pas beaucoup, mais bon, on y retourne parce que ça fait partie du job. Le temps passant, on choisit mieux les lieux, on ne fait plus 500 bornes pour vendre 2 exemplaires, on essaie de retrouver d'autres auteurs avec qui on a sympathisé. Et puis on va de moins en moins dans les salons : les plus connus sont plus ou moins la chasse gardée des Marc Lévy et autre Amélie Nothomb, et les plus confidentiels sont paumés dans les Cévennes profondes en plein mois de juillet pile quand on a réservé une semaine à Ajaccio !



Donc, c'est vrai, je n'y vais plus beaucoup, d'autant que le dernier auquel j'ai postulé n'a pas retenu ma candidature... Mais celui de Souillac, j'y serai, ça je vous le promets : d'abord parce que j'y habite, ce qui est une raison imparable, vous l'avouerez ! Ensuite parce que la date est bien choisie : début du printemps, vacances encore pour certains ; ainsi que le lieu, la salle du beffroi, un bel endroit, central, avec une terrasse de café pas loin... Et puis c'est organisé par la mairie, avec l'aide de ma libraire, que j'apprécie beaucoup, et des animations ont été prévues, en liaison avec le livre : un atelier calligraphie, et un atelier d'écriture (animé par mes soins, celui-ci). Et enfin, un certains nombre d'auteurs talentueux seront présents, régionaux mais pas seulement, dont je vous donnerai la liste dès qu'elle sera établie officiellement. J'y participerai donc avec grand plaisir et espère que les lecteurs seront au rendez-vous pour jeter un oeil sur mon dernier bébé, et que je leur dédicacerai avec plaisir !


lundi 21 mars 2016

Journal d'une grossesse littéraire : chapitre 13, au fond de la grotte.

Oui, je n'ai pas trouvé d'autre formule. C'est bien là que je suis, à ce stade du roman : au fond de la grotte. Plus de possibilité de revenir en arrière. Rien que ma propre lumière, celle de la lampe frontale qui éclaire les quelques centimètres devant moi. La seule solution, avancer. S'aider des parois toutes proches en s'y cramponnant des deux mains, se racler les genoux sur le sol, accepter l'humidité et l'obscurité environnantes...

Vous devez vous dire : put..., c'est ça, écrire ??? Bah oui, parfois, c'est ça. Un boyau étroit où progresser à son rythme. Là, j'ai bien avancé, j'ai même peut-être dépassé le milieu, l'histoire est en place, les personnages vivent presque sans moi... mais les questions reviennent, oiseaux carnivores qui volettent autour de ma tête, chauve-souris plutôt si je veux filer la métaphore : mais il a quoi de spécial ce roman ? qui va-t-il intéresser ? et mon écriture, est-elle si bonne et si originale que je le crois, que je le croyais ? est-ce que je ne me disperse pas trop ? est-ce que le récit n'est pas finalement très banal ?

Tout ça se bouscule et me hante, mais je n'ai évidemment aucune envie d'arrêter. D'abord parce que je sais où je vais : le chemin est difficile, mais la fin est dans ma tête depuis le début, et tous les mots assemblés y convergent inéluctablement, peu ou prou. Ensuite parce que, même si certains paragraphes sont produits très laborieusement, d'autres filent comme des torrents de montagne, et c'est cela que je veux retenir, cela qui me donne le vertige et qui me fait si agréablement tourner la tête.

Donc, au fond de la grotte, je reste : je fais une pause, je regarde autour, je me dis que chaque fois il y a un moment identique, avec cette sensation de vanité, d'inutilité, de vide, et le silence résonne, le noir domine, le froid pénètre. Et puis je vais repartir, ramper, cracher les mots et les phrases, les sortir de leurs coquilles, et le roman finira par exister. Les grottes ont toujours une sortie vers la lumière, il suffit de la trouver !

mardi 8 mars 2016

8 mars, les femmes qui écrivent...

Impossible de ne pas célébrer aujourd'hui, en cette journée internationale des droits des femmes, ces femmes qui font partie de ma vie depuis mon plus jeune âge : celles qui écrivent !

Si je fais un rapide retour sur mes lectures, depuis que j'ai l'âge de lire, les femmes occupent une place de choix, et je crois sincèrement que, dans mon activité de lectrice,  la parité a été respectée : sans le vouloir et sans en être consciente, j'ai lu et installé dans ma bibliothèque au moins autant d'auteures que d'auteurs, et je continue. Je n'entamerai pas une polémique sur la qualité, les dons, les compétences, le talent, etc.... de celles-ci par rapport à ceux-là, mais en leur hommage je vais citer en vrac ici les noms de quelques-unes parmi celles qui m'ont fait passé de merveilleux moments de lecture...




Merci donc à :

Anaïs Nin
Margareth Atwood
Simone de Beauvoir
Pearl Buck
Jane Austen
Nancy Huston
Charlotte Bronte
Emily Bronte
Benoite Groult
Madeleine Chapsal
La Comtesse de Ségur
Virginia Woolf
Marguerite Duras
Françoise Sagan
Joyce Carol Oates
Georges Sand
Doris Lessing
P.D. James
Colette
Françoise Giroud
Elsa Triolet
Enid Blyton
Virginie Despentes
Cécile Coulon
etc...

Je demande pardon à toutes les autres, il y en a des dizaines, et elles m'ont toutes servi d'exemples, de guides, de racines et de matière pour ma vie en écriture et ma vie en général. MERCI.