mercredi 9 octobre 2019

L'Histoire d'Ana

Je vous ai annoncé il y a peu la parution, qui aurait dû avoir lieu en janvier 2020, de mon nouveau roman, L'histoire d'Ana... Mais voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on s'y attend ! Et l'annonce du jour est beaucoup moins excitante : ma maison d'édition, Carnets Nord, vient de faire faillite et elle est à ce jour en liquidation judiciaire. Voir disparaitre une maison d'édition est toujours très triste, et celle-ci restera en outre pour moi  celle qui m’a fait confiance, en publiant " Dans la chair des anges". C’est aussi une maison où je me suis sentie bien, auprès de Renaud Delourme, un éditeur en qui j’ai senti un vrai sens littéraire et une culture qu’il a toujours partagée généreusement ; une maison où j’ai côtoyé des écrivains qui valent la peine, celles et ceux dont les livres sont sortis en même temps que le mien (Elisabeth Larbre, Ursula Sila-Gasser, Katia Ghanty), et celles et ceux avec qui je partage maintenant cette fierté (Richard Morgièvre, Yves Coppens, Stéphane Hessel…), celle de pouvoir dire "moi aussi, j’ai été chez Carnets nord". L’époque est difficle pour les auteurs et pour ceux qui croient en nous… 

Cette disparition entraine de fait celle de L'histoire d'Ana, morte avant d'être née. Pourtant, la couverture était choisie (je ne résiste pas à l'envie de vous la montrer car je l'aimais beaucoup), le lancement prévu, et j'attendais déjà avec impatience le mois de janvier. Bon, ça ne se fera pas. Mais il n'en reste pas moins que c'est une histoire en laquelle je crois, en laquelle Carnets Nord a cru, en laquelle mon agent littéraire croit ; et j'espère vraiment pouvoir la faire découvrir prochainement aux lecteurs qui me suivent.
Alors que ressent-on, quand on est auteur et qu’on doit vivre cette expérience ? Bien sûr, j’ai traversé un moment d’abattement, bien sûr, j’ai eu l’impression de repartir un peu à zéro, et bien sûr, je suis de nouveau à la recherche d’un éditeur. Mais je me rends aussi compte d'une chose : je ne suis pas revenue dans la situation qui était la mienne il y a quelques années, je ne suis pas retournée à la case départ ! J’ai été éditée, j’ai connu cette aventure, mon livre a été lu, le deuxième a été accepté une première fois. Le milieu de l’édition ne m’est plus aussi inconnu. Et surtout, j’ai un agent littéraire ! Si certains se demandent encore à quoi peut servir un agent, je peux apporter une réponse renouvelée : au moindre problème, il est là. Et ça, c’est précieux. Andrea de chez Librinova s’occupe de tout, et moi, je peux continuer à faire ce que je fais le mieux : écrire les romans suivants.

Car bien sûr il y a un suivant ! Mais c'est une autre histoire...à suivre ici prochainement !