L'année 2017 aura vu encore un autre de mes livres publié : 3 en un an ! Etrange comme les choses se débloquent toutes en même temps, comme si un courant d'énergie venait soudain mettre en place les pièces du puzzle qui étaient restées jusque là éparpillées...
"De la poussière et du vent" se préparait depuis de longs mois, et même sans doute depuis plusieurs années de façon plus souterraine. Il fait suite en quelque sorte à "La nuit des éventails" puisqu'il raconte pour partie la fin de la vie d'Emilien, mais il est aussi plus que cela : la mort de ma mère a éveillé une urgence, elle a aussi mis au jour, et cela autant au propre qu'au figuré, des éléments de la vie de mon grand-père et de la sienne qui m'apportaient une matière énorme, que je ne pouvais pas laisser endormie.
J'ai pris conscience après l'avoir écrit que c'était aussi un livre de mémoire, un livre de transmission, mais aussi un genre de thérapie, en tout cas un essai d'analyse des peurs transgénérationnelles, des douleurs et des maux qui sont véhiculés de père en fille et en petite-fille, et que les mots peuvent parfois soigner, ou au moins atténuer, et en tout cas aider à comprendre et à alléger.
Je ne suis pas sûre que ce livre trouve son public, mais il est cependant très important dans mon cheminement personnel et dans ma vie d'auteure : ce sera sans doute le dernier où l'introspection l'emporte sur la fiction, où les personnages ne sont pas imaginaires, mais il était nécessaire afin que je puisse enfin passer à autre chose. Devenir un écrivain, par exemple ?
