mercredi 8 juin 2016

Journal d'une grossesse littéraire, chapitre 19 : l'accouchement, épisode 2.

Voilà que ça se rapproche. Les choses se précisent : flux et reflux. On va vers l'aboutissement, c'est certain, mais il y a encore pas mal d'efforts à fournir. Et on ne peut plus reculer ! Donc, on avance, on pousse, on respire, on met toute l'énergie qu'on a pour cette dernière ligne droite. Peur, joie, excitation, doute, tout se mélange, mais on n'a pas le temps de faire le tri, on fonce, on met la gomme.

Mes bêta-lecteurs m'ont fait leurs premiers retours, et de toute évidence il y a de petites retouches à apporter. Des manques, ou plutôt des passages qui manquent de précision pour que l'histoire tienne vraiment debout. Peu : vraiment des broutilles, mais cela est forcément difficile de corriger : où ajouter telle chose ? à quel moment, alors que ça n'a pas paru nécessaire au premier jet ? et comment ? Bien choisir les mots pour qu'ils ne soient pas superflus. Les insérer en toute subtilité dans le flot déjà régulier de ce qui a été écrit.



Donc j'essaie de ne pas me précipiter. Mais il faut que je le fasse dans la foulée, tant que je suis encore dans l'état d'esprit du récit, pour que la cohérence soit respectée, que la parole coule. Trouver l'équilibre entre urgence et précipitation. Pour l'impatiente que je suis c'est un challenge ! Vous trouvez que j'en fais trop ? C'est vrai, il ne s'agit que d'ajouter un paragraphe après tout...

Alors je suis mon intuition : je relis, je cherche dans le texte la petite faille où me faufiler, je tape les premiers mots...et je retrouve assez vite le rythme, je me laisse emporter par le flot, je raconte, je suis à nouveau dans l'histoire qui coule, je complète, je couds avec un fil supplémentaire ce morceau qui manquait et qui trouve sa place dans la tapisserie. Voilà. Il y aura peut-être d'autres petits bouts à assembler pour former le patchwork multicolore, des broderies pour rendre plus joli le tableau final, quelques petites touches ça et là. On verra. Ce qui est sûr, c'est que bientôt, tout sera dit.

Merci à Morgane, Fabienne, Bastien. 

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