Voici le moment où l'on se retrouve vide. Le mot FIN est écrit, les corrections sont faites, les manuscrits se sont envolés dans deux ou trois directions et l'attente commence.
De l'attente j'ai déjà parlé, elle est pesante et inconfortable, mais il s'y ajoute le sentiment éprouvant du vide abyssal après la pléthore de mots et de phrases, après le ballet des personnages, après les enfilades de dialogues, après cette construction pierre à pierre d'un édifice fragile et pourtant si précieux.
Une sorte de baby blues : du désarroi, de l'impuissance, chute d'hormones après l'excitation, dégringolade. On ne sait plus quoi faire de soi. On pense qu'on ne pourra plus jamais écrire. Plus de sujet. Plus d'envie. Et puis c'est tellement vain. Tellement difficile pour un résultat si incertain. Autant s'occuper d'élever, non, de promouvoir ce livre-là. Mais il n'est pas encore temps : il n'est même pas encore publié ! Il ne le sera peut-être jamais...
Donc du vide. Et le cerveau au ralenti. Le monde de l'écriture pour un temps (du moins on l'espère !) ne nous est plus accessible. Comment a-t-on fait pour aligner ces milliers de mots ? Où vont ces mondes inventés lorsque leur créateur les quitte ? Est-ce que les personnages survivent dans des limbes éloignées ? Par quel moyen retrouver les galaxies où je marchais encore il y a quelques semaines comme dans un endroit familier ? J'ai perdu tous mes pouvoirs.
Je sais que le mieux est de m'abandonner à cet état étrange, qui consiste à rester dans le réel 24 h sur 24... Bien que, sans le savoir, je suis sans doute en train d'emmagasiner des détails pour un prochain roman... Mais il me faut laisser aller, ne pas y penser, goûter le vide en tant que tel, comme une sorte de coma obligé, une mise au repos forcée, une plongée entre deux eaux bien profondes. Laisser de côté ma baguette magique.
Pour un temps stérile. Endormie. Silencieuse. Jusqu'à quand ???
De l'attente j'ai déjà parlé, elle est pesante et inconfortable, mais il s'y ajoute le sentiment éprouvant du vide abyssal après la pléthore de mots et de phrases, après le ballet des personnages, après les enfilades de dialogues, après cette construction pierre à pierre d'un édifice fragile et pourtant si précieux.
Une sorte de baby blues : du désarroi, de l'impuissance, chute d'hormones après l'excitation, dégringolade. On ne sait plus quoi faire de soi. On pense qu'on ne pourra plus jamais écrire. Plus de sujet. Plus d'envie. Et puis c'est tellement vain. Tellement difficile pour un résultat si incertain. Autant s'occuper d'élever, non, de promouvoir ce livre-là. Mais il n'est pas encore temps : il n'est même pas encore publié ! Il ne le sera peut-être jamais...
Donc du vide. Et le cerveau au ralenti. Le monde de l'écriture pour un temps (du moins on l'espère !) ne nous est plus accessible. Comment a-t-on fait pour aligner ces milliers de mots ? Où vont ces mondes inventés lorsque leur créateur les quitte ? Est-ce que les personnages survivent dans des limbes éloignées ? Par quel moyen retrouver les galaxies où je marchais encore il y a quelques semaines comme dans un endroit familier ? J'ai perdu tous mes pouvoirs.
Je sais que le mieux est de m'abandonner à cet état étrange, qui consiste à rester dans le réel 24 h sur 24... Bien que, sans le savoir, je suis sans doute en train d'emmagasiner des détails pour un prochain roman... Mais il me faut laisser aller, ne pas y penser, goûter le vide en tant que tel, comme une sorte de coma obligé, une mise au repos forcée, une plongée entre deux eaux bien profondes. Laisser de côté ma baguette magique.
Pour un temps stérile. Endormie. Silencieuse. Jusqu'à quand ???
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire