Mille jours sauvages

 Il y a deux ans pile, Carnets Nord publiait "Dans la chair des anges"... Le début d'une aventure avec laquelle j'entrais dans le monde de l'édition (à mon tout petit niveau), avec ses hauts et ses bas, ses chauds et ses froids. Je ne crois pas m'y être encore habituée, et c'est sans doute pour ça que je vous annonce aujourd'hui avec le même enthousiasme la parution de "Mille jours sauvages" aux éditions de La Rémanence, cette petite ME lyonnaise qui avait cru en moi pour "La nuit des éventails" et m'avait même encouragée à voir plus grand pour les suivants.

La Rémanence a un peu grandi mais elle est toujours une petite maison d'édition qui travaille au plus près de ses auteurs, et "Mille jours sauvages" a bénéficié de cette attention, avec des échanges à tous les stades de l'évolution du livre. Cette fois, il y aura une vraie promotion, avec même un booktrailer (bande-annonce en français...) qui, pour être artisanal (merci à Marceline) n'en est pas moins une jolie approche du roman. Et puis peut-être encore d'autres modes de mise en avant...mais cela reste encore secret !

En attendant, je peux déjà vous annoncer la date de sortie : ce sera le 20 novembre ! Une bonne date pour ceux qui achètent des livres comme cadeaux de Noël... Que vous dire d'autre de ce roman ? Il est sans doute différent de mes récits précédents (mais n'est-ce pas toujours le cas ?) : certains le qualifient de dystopie, car il se passe en effet dans un futur très proche, après un évènement gravissime qui a un goût de fin du monde. Mais n'est pas Margaret Atwood qui veut, et je suis donc restée à ma place : cet avenir noir n'est au fond que le prétexte à une histoire entre deux personnages principaux et à leur évolution psychologique au coeur de cet effondrement. 

Mais bientôt vous en saurez plus...sauf si vous préférez avoir la surprise totale. Alors rendez-vous le 20 novembre 2020 ! 

Une nouvelle vie pour L'Histoire d'Ana

 Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles sur ce blog...Le confinement a bloqué de longues semaines mes envies d'écrire autre chose que des chapitres qui s'ajoutaient à l'histoire déjà commencée, et même la lecture était difficile, comme si l'enfermement s'appliquait aussi à mon cerveau et à l'inspiration. Pourtant, peu à peu, de petites choses ont avancé, au rythme lent et inconstant de cette période inédite. Après réflexion et discussion avec mon agente Andrea, j'ai décidé d'auto-éditer L'Histoire d'Ana chez Librinova, d'abord en numérique, puis assez vite ensuite en papier.

Ce livre, finalisé, corrigé par une vraie professionnelle, ne semblait faire écho chez aucun des éditeurs contactés par Andrea, rendus sans doute frileux par le contexte catastrophique du Covid19 et les grandes difficultés de l'édition. Il est donc paru le 30 avril, après une petite préparation pour booster sa sortie, puis il a été mis en avant sur le site Kobo, dans le magazine spécialisé Livres Hebdo, et a même été proposé aux concours des Talents Cultura, qui devaient constituer cette année une rubrique Autoédition... ce qui n'a malheureusement pas eu lieu.

N'empêche que les ventes se font, surtout en numérique, les blogueurs en disent du bien, le bouche à oreille fonctionne sur Instagram et je reçois de très jolies critiques sur Facebook ou Babelio. Je doute de moins en moins de la qualité de ce texte, et je continue à espérer qu'un éditeur finira un jour par le remarquer et lui donner sa chance en édition classique. En attendant, j'ai terminé Les jours sauvages, qui va en principe paraître en octobre ou novembre aux éditions de la Rémanence, qui avaient déjà cru en moi pour La nuit des éventails : mais ceci est une autre histoire, que je vous développerai dans un prochain billet.

ASTUCES d'AUTEUR

Jérôme Vialleton, sur son blog "écrire et être lu", énumère les 16 étapes pour écrire un roman, dans un de ses articles et propose à d'autres auteurs de partager trois astuces. 
S'il avait demandé des astuces pour "publier un roman", j'aurais passé mon tour : entre L'histoire d'Ana (qui aurait dû paraitre ce mois-ci chez Carnets Nord) et Les jours sauvages encore en chantier, sans parler de Stabat Mater, en cours d'écriture, la publication d'un roman reste un domaine encore plein de mystères et de rebondissements que je ne me risquerais pas à fouiller.
Mais des astuces pour écrire, ça je peux en donner. Elles ne seront sans doute pas valables pour tous les auteurs, elles le sont pour moi, et encore, rien ne permet d'affirmer que je détiens des clés qui marchent à tous les coups. 

1. Ecrire tous les jours : voilà un vrai conseil, et qui fonctionne. Ecrire un mot, une ligne, un paragraphe, ou un chapitre. Aucune importance sur la quantité. Mais écrire. Se remettre dans le fil du récit, se replonger dans l'atmosphère, retrouver ses personnages. Cela peut sembler une discipline exigeante, il y aura peut-être des jours où vous n'aurez pas une minute pour ouvrir votre ordinateur ou votre cahier : notez la phrase sur un carnet ou dans les notes de votre téléphone, mais gardez le contact avec votre histoire, ne lui lâchez pas la main, donnez-lui juste quelques graines à picorer.
2. Rêver souvent : j'ai failli dire "ennuyez-vous", mais ça aurait été moins appétissant. Pourtant la frontière entre les deux est mince. Ne faites rien, laissez votre esprit vagabonder, vos yeux dans le vague, regardez la mer, les feuilles des arbres qui bougent, les motifs du tapis qui s'entrelacent, les gens qui passent dans la rue, les nuages qui voguent, écoutez la rumeur des vagues, le souffle du vent, les bavardages de vos voisins de table, les cris des enfants, les rires des mouettes. De cette matière-là se nourrissent vos histoires, elles se cachent là entre un reflet dans l'eau et la trille d'un étourneau, laissez-les vous envelopper, n'essayez pas de les saisir, elles reviendront d'elles-mêmes.
3. Lisez, lisez, lisez : une astuce, ça ? Non. C'est la base. Les lectures sont le carburant indispensable pour pouvoir écrire. Je ne sais pas s'il existe un seul auteur qui n'aime pas lire, mais je suis prête à prendre les paris ! Il me semble que quelqu'un qui veut écrire, même cloué au lit, même enfermé des années au fond d'une cave, même coupé de tous ses semblables, s'il a des livres auprès de lui, trouvera toujours de la matière pour inventer des histoires, créer des univers, bâtir des mondes inédits...

Alors, quand commencez-vous votre prochain roman ? Dites-moi si mes astuces vous ont été d'un quelconque secours, ou si vous les trouvez complètement inutiles. ;) 

L'Histoire d'Ana

Je vous ai annoncé il y a peu la parution, qui aurait dû avoir lieu en janvier 2020, de mon nouveau roman, L'histoire d'Ana... Mais voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on s'y attend ! Et l'annonce du jour est beaucoup moins excitante : ma maison d'édition, Carnets Nord, vient de faire faillite et elle est à ce jour en liquidation judiciaire. Voir disparaitre une maison d'édition est toujours très triste, et celle-ci restera en outre pour moi  celle qui m’a fait confiance, en publiant " Dans la chair des anges". C’est aussi une maison où je me suis sentie bien, auprès de Renaud Delourme, un éditeur en qui j’ai senti un vrai sens littéraire et une culture qu’il a toujours partagée généreusement ; une maison où j’ai côtoyé des écrivains qui valent la peine, celles et ceux dont les livres sont sortis en même temps que le mien (Elisabeth Larbre, Ursula Sila-Gasser, Katia Ghanty), et celles et ceux avec qui je partage maintenant cette fierté (Richard Morgièvre, Yves Coppens, Stéphane Hessel…), celle de pouvoir dire "moi aussi, j’ai été chez Carnets nord". L’époque est difficle pour les auteurs et pour ceux qui croient en nous… 

Cette disparition entraine de fait celle de L'histoire d'Ana, morte avant d'être née. Pourtant, la couverture était choisie (je ne résiste pas à l'envie de vous la montrer car je l'aimais beaucoup), le lancement prévu, et j'attendais déjà avec impatience le mois de janvier. Bon, ça ne se fera pas. Mais il n'en reste pas moins que c'est une histoire en laquelle je crois, en laquelle Carnets Nord a cru, en laquelle mon agent littéraire croit ; et j'espère vraiment pouvoir la faire découvrir prochainement aux lecteurs qui me suivent.

Alors que ressent-on, quand on est auteur et qu’on doit vivre cette expérience ? Bien sûr, j’ai traversé un moment d’abattement, bien sûr, j’ai eu l’impression de repartir un peu à zéro, et bien sûr, je suis de nouveau à la recherche d’un éditeur. Mais je me rends aussi compte d'une chose : je ne suis pas revenue dans la situation qui était la mienne il y a quelques années, je ne suis pas retournée à la case départ ! J’ai été éditée, j’ai connu cette aventure, mon livre a été lu, le deuxième a été accepté une première fois. Le milieu de l’édition ne m’est plus aussi inconnu. Et surtout, j’ai un agent littéraire ! Si certains se demandent encore à quoi peut servir un agent, je peux apporter une réponse renouvelée : au moindre problème, il est là. Et ça, c’est précieux. Andrea de chez Librinova s’occupe de tout, et moi, je peux continuer à faire ce que je fais le mieux : écrire les romans suivants.

Car bien sûr il y a un suivant ! Mais c'est une autre histoire...à suivre ici prochainement ! 

Un nouveau contrat chez Carnets Nord

Et voilà la nouvelle du jour...Je devrais dire du mois et même de l'année car je n'ai rien publié sur ce blog depuis Noël : mais ça valait le coup d'attendre ! Le roman que je venais juste de terminer, et que j'ai peaufiné depuis, a trouvé son éditeur, Carnets Nord, avec qui je viens de signer un nouveau contrat...Il a déjà changé deux fois de titre depuis Noël : après s'être intitulé au début Les zones grises, il a emprunté un vers d'Eluard pour un titre qu'il a porté quelques mois, Marcher au bras des ombres...Et aujourd'hui, à moins que l'on ne change d'avis d'ici sa parution en 2020, son titre est L'histoire d'Ana.

J'ai déjà évoqué ici les thèmes abordés dans ce roman, au travers de la vie de deux femmes, Clotilde et Ana. C'est un roman sombre, mais pas du tout désespéré, et ces deux héroïnes ont apparemment su séduire Renaud et Rafaële, mon éditeur et sa responsable éditoriale. Et même si la première partie est entièrement consacrée à Clotilde, c'est bien l'histoire d'Ana que je vous raconte dans ce livre, histoire qui forcément hérite de celle de sa mère sans qu'elle la connaisse. Je ne vous en dirai pas plus.

Maintenant, le compte à rebours est commencé, et il va falloir que je m'arme de patience, ce qui comme vous le savez n'est pas mon point fort. Le temps des corrections n'est pas encore commencé, il faudra sans doute laisser passer l'été, et la date exacte de sortie n'est pas encore arrêtée non plus. Ces informations seront notées ici quand je les connaitrai.

En attendant, bien sûr, j'ai commencé un autre roman. Il fera l'objet d'un autre billet. Sachez juste que j'en suis à peu près à la moitié et qu'il s'agit d'une dystopie, prétexte à fouiller les relations humaines dans un cadre dépouillé et hostile.

Joyeux Noël, des livres et de l'amour sous n'importe quelle forme !

Eh oui, même Noël est un moment propice à parler littérature : si vous êtes comme moi, vous adorez voir au pied du sapin des paquets qui ont la forme d'un livre, et qui vous promet des heures de voyage immobile... Je vous souhaite donc plein de cadeaux de cette sorte ce soir !

Je ne sais toujours pas comment se vend "Dans la chair des anges", sinon par des échos sporadiques venant de Bordeaux, Montpellier ou Ajaccio, qui me disent "Il n'y en a plus à tel endroit" ou "Là ils en recommandent" mais on ne peut tirer aucune conclusion de ces engouements très locaux et très ponctuels.

Alors la nouvelle du jour concerne plutôt mon nouveau roman, auquel j'ai mis le point final il y a quelques jours. Son titre provisoire est "Les zones grises". Il aborde des sujets très divers, et bien loin des feel-good à la mode : je ne sais définitivement pas faire mentir l'adage qui dit que "les gens heureux n'ont pas d'histoire"... "Les zones grises" raconte la vie de deux femmes entre 1995 et 2015 et parle d'accouchement sous X, de SDF, de prison, d'abandon, mais aussi d'amour et de résilience, d'identité et de quête de soi. Il me faut encore quelques relectures pour le considérer comme terminé, et puis je l'enverrai vivre sa vie, je ne sais pas encore où ni comment.

En attendant cette nouvelle aventure, passons tous de belles fêtes de fin d'année, avec des livres sous le sapin, de l'amour dans nos coeurs, et nos familles et amis tout près de nous !

Le temps des dédicaces...

Voilà venu, avec les feuilles qui tombent et les feux de cheminée, le temps des dédicaces. "Dans la chair des anges" suit son petit bonhomme de chemin, il est dans les rayons des Fnac parisiennes et de celles des grandes villes de Province, même à Lausanne et Genève : à l'étranger, carrément ! Quelques blogueurs/ses le commentent, on en a parlé dans le magazine web 20 minutes, c'est encore loin d'être la gloire, mais c'est un bébé de juste un mois, donc j'essaie d'être patiente.

Après la dédicace à la Fnac d'Ajaccio, juste après sa sortie, une signature est organisée à la Maison de la Presse de Souillac, qui m'avait déjà accueillie pour "La nuit des éventails". Bien sûr, ce n'est pas ça qui va me faire vendre des dizaines de bouquins, mais en revanche je sais que les gens discutent, posent des questions, s'intéressent, et c'est ça que j'aime, plutôt que de rester derrière une table dans un grand espace où les gens passent sans s'arrêter !

Il faut dire, et je l'ai sans doute déjà dit, que je n'ai pas du tout la veine commerciale, et que j'ai peu de goût et de compétences pour me mettre en avant et héler le chaland comme un un bonimenteur sur les marchés ! Donc cette année j'inaugure une astuce, qui est déjà très utilisée par nombre de mes consoeurs/frères : le book qui rassemble des chroniques et commentaires au sujet de mon roman, que le badaud pourra feuilleter à sa guise pour tâter le terrain et connaitre l'avis des précédents lecteurs. Et ça marche, ça ? Je vous le dirai bientôt.

Autre innovation : les rencontres/dédicaces à 3 ! En effet, mon roman est sorti chez Carnets Nord juste après deux autres romans de femmes, et l'éditeur avait mis en bandeau pour notre promotion sur son site "3 romans, 3 femmes, 3 histoires puissantes". Après des échanges multiples, ces deux autres autrices (j'essaie ce vocable à la place d'auteure, je n'ai pas encore choisi !) et moi avons dégagé une sorte de fil rouge dans nos 3 romans, le thème de la quête de soi et du sens de la vie, et avons décidé de proposer ce thème pour des dédicaces en commun, enrichies de discussions. Quelques librairies ont déjà été contactées, mais les réponses sont en attente. Je vous en dirai donc plus la prochaine fois. En attendant, rendez-vous à la Maison de la Presse de Souillac le vendredi 30 octobre dès 9H30.