On imagine volontiers l'écrivain comme un être solitaire, s'enfermant chez lui pour écrire avec un feu de cheminée, dix litres de thé vert (ou d'absinthe, ou de chocolat chaud) et son chat, un plaid sur les épaules, de la musique douce (ou rock, ou blues, ou des chants grégoriens, ou le SILENCE total), les rideaux à demi tirés sur l'aube qui se lève (ou le crépuscule qui descend). Pendant des jours et des nuits il se ferme au monde et il écrit, animé juste par son inspiration et réchauffé par les flammes qu'il entretient vaguement entre deux paragraphes, et par le breuvage qu'il réchauffe (ou qu'il boit froid).
Mais parfois, ce n'est pas du tout ça la réalité. Moi par exemple, je n'ai pas de chat, j'ai un chien. Je n'ai pas de cheminée, juste un poêle à bois (c'est bien aussi, je vous rassure). Mais surtout, si je reste enfermée avec juste du thé, je vais vite devenir branque, et surtout, mon inspiration va vite se tarir. Parce que je crois, non, je suis sûre, que l'inspiration se nourrit de la vraie vie, donc des autres. Et pas seulement en les regardant bouger, en observant leurs agissements comme on ferait avec un film à la télé, mais en échangeant, en parlant, en papotant même, c'est-à-dire en disant des choses pas spécialement intellectuelles ni même intelligentes, mais juste en discutant à bâtons rompus de choses et d'autres...
Et là, brusquement, au détour de ces conversations sinon insipides, du moins anodines, un truc jaillit : je dis "un truc" volontairement, car ce n'est pas forcément une idée, encore moins un plan, ou un personnage, mais un petit quelque chose qui fait redémarrer l'ensemble, un déclic... C'est ce qui s'est passé pour moi il y a quelques jours, et ce n'était même pas une conversation in the real life, mais un échange de posts sur facebook, et là, paf, un de mes personnages a pris soudain une dimension inattendue, elle (c'est une femme) est soudainement devenue voyante, cela changeait plein de paramètres, tout basculait, l'histoire prenait une tournure différente, juste parce que dans cette discussion facebookienne on avait abordé ce sujet.
Voilà pourquoi les autres sont indispensables et que la création n'est pas nécessairement un travail de loup solitaire, en tout cas pas en permanence : il semble que quelquefois les autres, leur présence, leurs idées, leur chaleur, fournissent le carburant qui relance la machine, qui lui impulse une direction nouvelle. L'inspiration, une sorte de va-et-vient entre le dedans et le dehors, entre moi et les autres, entre le froid et le chaud, entre la nuit et le jour. Dualité. Médaille et revers de la médaille. Pile ou face. Inspirez, expirez ! Mais ça, je crois que je l'ai déjà dit...
Mais parfois, ce n'est pas du tout ça la réalité. Moi par exemple, je n'ai pas de chat, j'ai un chien. Je n'ai pas de cheminée, juste un poêle à bois (c'est bien aussi, je vous rassure). Mais surtout, si je reste enfermée avec juste du thé, je vais vite devenir branque, et surtout, mon inspiration va vite se tarir. Parce que je crois, non, je suis sûre, que l'inspiration se nourrit de la vraie vie, donc des autres. Et pas seulement en les regardant bouger, en observant leurs agissements comme on ferait avec un film à la télé, mais en échangeant, en parlant, en papotant même, c'est-à-dire en disant des choses pas spécialement intellectuelles ni même intelligentes, mais juste en discutant à bâtons rompus de choses et d'autres...
Et là, brusquement, au détour de ces conversations sinon insipides, du moins anodines, un truc jaillit : je dis "un truc" volontairement, car ce n'est pas forcément une idée, encore moins un plan, ou un personnage, mais un petit quelque chose qui fait redémarrer l'ensemble, un déclic... C'est ce qui s'est passé pour moi il y a quelques jours, et ce n'était même pas une conversation in the real life, mais un échange de posts sur facebook, et là, paf, un de mes personnages a pris soudain une dimension inattendue, elle (c'est une femme) est soudainement devenue voyante, cela changeait plein de paramètres, tout basculait, l'histoire prenait une tournure différente, juste parce que dans cette discussion facebookienne on avait abordé ce sujet.
Voilà pourquoi les autres sont indispensables et que la création n'est pas nécessairement un travail de loup solitaire, en tout cas pas en permanence : il semble que quelquefois les autres, leur présence, leurs idées, leur chaleur, fournissent le carburant qui relance la machine, qui lui impulse une direction nouvelle. L'inspiration, une sorte de va-et-vient entre le dedans et le dehors, entre moi et les autres, entre le froid et le chaud, entre la nuit et le jour. Dualité. Médaille et revers de la médaille. Pile ou face. Inspirez, expirez ! Mais ça, je crois que je l'ai déjà dit...
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