jeudi 10 décembre 2015

Journal d'une grossesse littéraire, chapitre 6 : l'angoisse du second chapitre.

Voilà. Le premier chapitre est écrit. L'histoire est commencée, elle n'a pas encore pris son rythme mais on peut dire que le roman avance doucement. On est sûr qu'il est bien là, on l'a vu à l'échographie !... Mais vous savez tous que le début d'une grossesse est toujours plein d'interrogations : et si l'enfant ne s'accrochait pas, si on faisait une fausse-couche, s'il était mal formé, pas viable ? Passer au deuxième chapitre (au deuxième mois, pour filer la métaphore), d'accord, mais l'angoisse est toujours là, bien présente.

D'ailleurs, à l'orée de ce second chapitre, je me retrouve un peu comme au début du roman, avec un remake de trouille de la page blanche. La preuve,  je n'ai écrit qu'une phrase aujourd'hui, et ça m'étonnerait que j'en fasse plus. Ce chapitre 2 est laborieux : il commence bien, il lance une piste intéressante, mais justement, je me demande si je serai à la hauteur de ce que je vise avec ces premiers paragraphes prometteurs.



C'est comme si j'avançais à tâtons, sans savoir où je vais, et maintenant je ne peux plus reculer. Je ne veux plus reculer. Mais devant moi c'est l'inconnu. J'ignore ce qui va jaillir de sous les touches du clavier, bien que ce soit moi qui y pose mes doigts. Quelquefois, les mots s'enfilent comme des perles, l'un entrainant le suivant, et d'autres fois, comme ce soir, tout est laborieux, tout est compliqué, rien n'est évident.

Je pense à une jolie histoire entendue je ne sais plus où : un enfant observe un sculpteur qui façonne peu à peu une  statue  à coups de burin dans la pierre, et quand, au bout d'un très long temps, l'oeuvre est terminée, l'enfant demande à l'artiste "comment savais-tu qu'un cheval se cachait dans ce morceau de pierre ?".

Certains jours, je suis à la fois le sculpteur, l'enfant et le cheval...


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