Il y a toujours un moment, au milieu d'un roman qu'on écrit, ou avant de le commencer, ou après l'avoir fini, ou même quand on se demande si on réécrira un jour, où le doute creuse ses insidieuses galeries dans nos cerveaux en surchauffe... En ce qui me concerne, le doute se manifeste souvent quand je lis, en général un auteur que je trouve particulièrement génial, ou un livre que je découvre et qui me happe...Et là, les questions : mais est-ce que j'arriverai un jour à ce niveau-là ? est-ce que je suis capable de faire vibrer un lecteur, ne serait-ce qu'un seul, autant que ces lignes viennent de me faire vibrer moi ? est-ce que ça vaut le coup de continuer alors qu'il y a déjà tant d'excellents livres ? qu'est-ce que ma voix va apporter de plus ?
Et là, en général, on a envie de tout laisser tomber. En tout cas, moi, j'en ai envie. L'histoire que je raconte me parait fade, insipide. Mes mots, sans panache. Mon style, inexistant. Je me dis que ce n'est pas par hasard si aucun éditeur de grande envergure ne m'a publiée, je ne le mérite évidemment pas. Je ne serai jamais à la hauteur de X, Y ou Z, qui sont des génies ou à tout le moins de vrais écrivains. M'acharner est d'une naïveté crasse et d'une inutilité pitoyable. Ecrire pour moi, d'accord, mais quelle prétention ridicule de me mesurer à ces modèles !
Et puis je reprends un autre bouquin, qui me plait, qui est édité par une maison connue, et je le trouve bien mais il n'est pas non plus extraordinaire : pas vraiment meilleur que ce que je peux écrire... Et pourtant il a fait tant de ventes, et on en parle partout... Alors ? Alors finalement ça vaut peut-être le coup de persévérer, de continuer mon récit, de m'appliquer, de foncer, d'y croire, même si seulement 10 personnes me disent : j'ai adoré ton livre ! D'accord, je ne suis pas Anaïs Nin ni Jane Austen ni Margaret Atwood ni Virginia Woolf ni ni ni... mais bon, je m'y remets, c'est ça ma vie, mon kif, j'aime ça, je le fais bien, du mieux que je peux. Je ne doute plus.``
Jusqu'à la prochaine fois.
Et là, en général, on a envie de tout laisser tomber. En tout cas, moi, j'en ai envie. L'histoire que je raconte me parait fade, insipide. Mes mots, sans panache. Mon style, inexistant. Je me dis que ce n'est pas par hasard si aucun éditeur de grande envergure ne m'a publiée, je ne le mérite évidemment pas. Je ne serai jamais à la hauteur de X, Y ou Z, qui sont des génies ou à tout le moins de vrais écrivains. M'acharner est d'une naïveté crasse et d'une inutilité pitoyable. Ecrire pour moi, d'accord, mais quelle prétention ridicule de me mesurer à ces modèles !
Et puis je reprends un autre bouquin, qui me plait, qui est édité par une maison connue, et je le trouve bien mais il n'est pas non plus extraordinaire : pas vraiment meilleur que ce que je peux écrire... Et pourtant il a fait tant de ventes, et on en parle partout... Alors ? Alors finalement ça vaut peut-être le coup de persévérer, de continuer mon récit, de m'appliquer, de foncer, d'y croire, même si seulement 10 personnes me disent : j'ai adoré ton livre ! D'accord, je ne suis pas Anaïs Nin ni Jane Austen ni Margaret Atwood ni Virginia Woolf ni ni ni... mais bon, je m'y remets, c'est ça ma vie, mon kif, j'aime ça, je le fais bien, du mieux que je peux. Je ne doute plus.``
Jusqu'à la prochaine fois.
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