lundi 16 novembre 2015

Ecrit quelques semaines après le 7 janvier...Même si aujourd'hui c'est l'automne.

Les printemps persévèrent

Les printemps persévèrent
Malgré la barbarie du monde
Ils éclatent et fleurissent et palpitent
Et les pastels persistent à colorer les sentiers
Mais dans nos cœurs qu’en est-il ?
Et dans nos têtes et nos ventres
Et dans les remous que font les hommes
C’est le sang qui domine
C’est le noir qui barbouille les visages et les rivières
Et la boue qui déborde
Et la folie qui gronde
Les printemps persévèrent
Ils sinuent doucement le long des tiges
Ils caressent de leur lumière tendre
Les forêts et les lits grands ouverts
Et les amoureux plongent au fond des yeux de l’autre
Caressent la chair de l’autre
Essayant d’ignorer le monde qui sombre
Dans nos têtes ça pleure et ça crie
La peur se love et fait sa place
On sait que la mort va gagner
On sait que nos souffrances n’ont pas de fin
Que les bourreaux seront les plus forts
Et pourtant

Les printemps persévèrent.




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