Les printemps persévèrent
Les printemps persévèrent
Malgré la barbarie du
monde
Ils éclatent et
fleurissent et palpitent
Et les pastels
persistent à colorer les sentiers
Mais dans nos cœurs
qu’en est-il ?
Et dans nos têtes et nos
ventres
Et dans les remous que
font les hommes
C’est le sang qui domine
C’est le noir qui
barbouille les visages et les rivières
Et la boue qui déborde
Et la folie qui gronde
Les printemps
persévèrent
Ils sinuent doucement le
long des tiges
Ils caressent de leur
lumière tendre
Les forêts et les lits
grands ouverts
Et les amoureux plongent
au fond des yeux de l’autre
Caressent la chair de
l’autre
Essayant d’ignorer le
monde qui sombre
Dans nos têtes ça pleure
et ça crie
La peur se love et fait
sa place
On sait que la mort va
gagner
On sait que nos
souffrances n’ont pas de fin
Que les bourreaux seront
les plus forts
Et pourtant
Les printemps
persévèrent.
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